Perception du temps qu'il fait, cultures météorologiques et réchauffement climatique
Martin de la Soudière (sociologue, CETSAH),
Esther Katz (ethnologue, IRD),
Martine Tabeaud (géographe-climatologue, université de Paris I) et
Anouchka Vasak (professeur de Lettres `a l'Université de Poitiers) seront heureux de vous accueillir à leur séminaire 105 boulevard Raspail, salle 10, 3e étage, de 15 à 17 heures
Perception du climat et peurs collectives concernant son avenir
Nos sommes heureux de vous informer que notre séminaire reprendra en novembre.
Après la problématique climat / professions (la première année), puis celle des attitudes dans différentes aires culturelles, ensuite le climat vécu dans la Bassin méditerranéen, enfin l’inter-relation temps qu’il fait / temps qui passe, nous envisagerons cette année le thème de la neige, sous l’intitulé :
Neiges d’ici, d’ailleurs, de demain. Ethno-climatologie d’un météore
Pluies, nuages, etc. : chaque
météore possède ses propriétés physico-chimiques, en même temps que chacun se prête à des représentations spécifiques, tant individuelles que collectives. Côté climatologie, seront examinées la composition, la formation de la neige et sa transformation au sol. Côté social, cumulant les paradoxes, celle-ci s’avère profondément ambivalente. Attendue et espérée en montagne, son absence incite les stations de sports d’hiver à la fabriquer (canons à neige).
Jadis redoutée et vécue comme une fatalité, elle est aujourd’hui devenue inopportune en ville (comment s’en débarasser ?), mais, dans les pays du Nord, on sait composer avec elle : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver » (Gilles Vigneault). Sur le registre culturel, enfin, quels usages en font la peinture, la littérature et à quels pans de notre imaginaire renvoie-t-elle ?
« Mais où sont les neiges d’antan ? », écrivait Villon : il est à craindre que sa présence – tout au moins sous nos climats – se fasse de plus en plus discrète. Raison de plus pour aller y regarder de plus près et de nous y attacher.