Le regard sur la voûte céleste plonge ses racines dans les profondeurs de l'histoire humaine. Il se porte vers le ciel de nuit et ses étoiles mais aussi vers l'azur et les nuages. Partout, la pensée mythique, magique, paysanne, populaire s'est appuyée sur des examens minutieux des états du ciel, de leurs répétitivités comme de leurs écarts à l'attendu. L'analyse fine de la hauteur du soleil, de la qualité de la lumière, des couleurs et des formes des nuages, de leur déplacement a permis de prédire le temps local du lendemain. Certains « caprices » du temps ont pu être anticipés. Pas tous... La technique instrumentale, la rationalité physique, la transmission rapide d'informations, la compilation de multiples données sont des outils récents. Et comme le rappelle encore en 1881 Alfred Angot, directeur du Bureau central de météorologie de France : "Les observations météorologiques demandent du soin et surtout beaucoup d'exactitude et de persévérance". Car le chiffre, devenu descripteur des états de l'atmosphère en un lieu et à un instant donné, est issu de mesures que la métrologie permet de mieux analyser.
Alors pendant cette année 2017-18, levons les yeux vers le ciel de jour et tentons de faire dialoguer, en croisant à chaque séance deux approches, les diverses manières d'appréhender le temps qu'il fait, depuis la combinaison très changeante des éléments de l'air jusqu'à l'atmosphère, au vécu individuel et collectif de l'instant.