Le froid en Hollande au Siècle d’or
Essai de géoclimatologie culturelle
Alexis Metzger
Soutenance de thèse le 2 décembre 2014 à 14h
Suivie d’un pot
Salle Gamma, INSAM,
151 Bd de l’Hôpital, 75013 Paris
(Métro Place d’Italie)
Jury composé de :
Monsieur Blaise Ducos, conservateur au département des peintures, musée du
Louvre, examinateur
Monsieur Emmanuel Garnier, directeur de recherche au CNRS, historien du
climat, UMR 7266 LIENSs, université de La Rochelle, examinateur
Madame Lydie Goeldner-GIANELLA, professeur de géographie, université Paris 1
Panthéon Sorbonne, UMR 8586 PRODIG, examinatrice
Monsieur Hervé Regnauld, professeur de géographie, université de Rennes 2, UMR
6554 LETG, rapporteur
Madame Frédérique Rémy, directeur de recherche au CNRS, glaciologue et
historienne des sciences, UMR 5566 LEGOS, université de Toulouse 3,
rapporteur
Monsieur Jean-François Staszak, professeur de géographie, université de
Genève, président
Madame Martine Tabeaud, professeur de géographie, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UMR 8185 ENEC, directrice de thèse
Résumé : À travers l’exemple du froid en Hollande au XVIIe siècle, nous
souhaitons montrer que la géographie culturelle a sa place dans les études
géoclimatologiques. Cette thèse tisse des ponts entre plusieurs champs de la
géographie (climatologie, géographie historique, géographie culturelle…) et de
l’histoire (histoire du climat, histoire de l’art…). Pourquoi à une certaine
période (le Siècle d’or allant de 1600 à 1672 environ) et dans un territoire
bien précis (les Pays-Bas), des peintres ont-ils donné ses lettres de noblesse
au froid ? Quels éléments météorologiques sont représentés ou non-représentés
? Que disent les sources écrites sur le climat de l’époque où les tableaux ont
été peints ? Quelle imagerie du froid est-elle créée et que sous-tend cette
imagerie ?
Les résultats de recherche montrent que les artistes ont été parfois directement inspirés par certains hivers rudes. Le premier paysage d’hiver hollandais d’Avercamp est daté de 1608, hiver particulièrement rigoureux. Ensuite, la mode des paysages d’hiver perdure et les peintres ne représentent qu’un seul type de temps d’hiver alors même que les sources écrites témoignent de la variabilité du climat à plusieurs échelles de temps. Une imagerie de l’hiver a été créée. Elle participe de la construction identitaire de cette jeune nation que sont les Pays-Bas au XVIIe siècle.
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